Avant Propos

L’enfant naît avec un cerveau immature et durant les premières années de vie, il est extrêmement malléable et se modèle en fonction de son environnement.

Ainsi, tout ce que perçoit, entend ou expérimente l’enfant s’imprègne en lui. Il apprend au simple contact de l’environnement. Les dernières découvertes des neurosciences nous montrent que chaque expérience relationnelle modifie en profondeur les neurones et les circuits cérébraux, et parfois même l’expression de certains gênes.

Un enfant est naturellement bon, enthousiaste, bienveillant et doté d’une incroyable empathie. Il aime aider, il cherche à découvrir, à expérimenter, à faire seul, à s’améliorer, à comprendre le monde qui l’entoure.

Sa maladresse, son impatience et sa difficulté à gérer ses émotions sont liées à l’immaturité de son cerveau.

Notre rôle d’adulte est de l’aider et de l’accompagner dans ses apprentissages en adoptant une attitude parentale adaptée et en trouvant les mots justes.

Il est d’une importance fondamentale de développer avec son enfant une relation empathique, bienveillante et aimante ainsi que de partager du temps de qualité afin de l’aider dans l’évolution exponentielle de son cerveau.

Lui offrir une éducation fondée sur le respect mutuel, excluant toute forme de violence éducative, et proposant des outils basés sur l’écoute, le dialogue et l’accompagnement, permet de s’orienter vers le constructif au-delà même du positif.

Cela n’empêche toutefois pas de rencontrer des difficultés, c’est inévitable, tout n’est pas lisse et figé. On accompagne un enfant en évolution, on peut perdre patience ou être pris de fatigue… Il suffit parfois de changer de point de vue, de garder un ton calme, de mettre des mots sur des émotions pour transformer positivement une situation qui aurait pu dégénérer…

Il n’existe pas de méthode d’éducation à appliquer à la lettre, aucune recette, aucun mode d’emploi clé en main, il est question d’identifier ce qui ne fonctionne pas au sein de sa relation avec ses enfants, d’en comprendre les raisons et de déterminer des axes d’amélioration qui correspondent à son schéma familial. Il s’agit d’une démarche qui demande de la bienveillance envers soi-même, de la patience, des remises en question dans le but d’améliorer sa posture, d’apprendre de ses erreurs et de ne plus les commettre.

Voici quelques conseils qui tendent vers ce cheminement

Montrez l’exemple

Les neurones miroirs de l’enfant enregistrent votre propre comportement et reproduisent vos moindres faits et gestes, y compris votre façon de parler. Soyez un bon exemple pour votre enfant, si vous voulez qu’il lise par exemple, lisez devant lui quotidiennement, il voudra le faire aussi !

Utilisez des formulations positives

Le cerveau immature de l’enfant n’est pas encore équipé pour comprendre les tournures négatives. Plutôt que lui dire « ne crie pas » vous pouvez lui dire « parle moins fort, s’il te plaît ». Oui, je sais, c’est quelque chose qui n’est absolument pas naturel au début, mais à force d’essayer d’éviter les tournures négatives, on finit par s’améliorer.

Utilisez les routines

Les routines donnent des repères spatio-temporels à l’enfant et lui permettent d’anticiper le déroulement des différents moments de la journée : elles développent ainsi un sentiment de sécurité chez lui. Elles permettent également de développer l’autonomie : l’enfant sait ce qu’il doit faire, ce qu’on attend de lui, comment le réaliser, il prend confiance en ses capacités dans un cadre bienveillant.

Remplacez la punition par la réparation

L’expression « Apprendre de ses erreurs » prend ici tout son sens, une erreur est une opportunité d’apprentissage, considérez-la même comme fondement de l’apprentissage. Plutôt que de disputer l’enfant et le punir pour un méfait, invitez-le à réparer son geste avec une posture bienveillante.

Cela permet à l’enfant de reconnaître sa part de responsabilité, de l’assumer et plus tard d’être à l’initiative du processus de réparation. Pour l’enfant, la réparation ne concerne pas uniquement son l’erreur mais également sa relation avec les parents.

Évitez les crises par anticipation

Pour éviter une crise et dans la mesure du possible, préparez l’enfant à un événement qui va arriver, en lui expliquant ce que l’on attend de lui.

N’interrompez pas une partie de jeu par exemple, laissez-le terminer ce qu’il est en train de faire, respectez son moment, mais prévenez-le que c’est bientôt l’heure de la sieste, l’heure de sortir du parc, l’heure du bain… pour qu’il ait le temps de se préparer à la fin de son activité et au changement de situation. Anticipez toutes les situations qui peuvent générer stress et frustration chez l’enfant.

Donnez la possibilité de choisir

Plutôt que d’imposer, proposez de choisir. Un enfant qui ne veut pas mettre ses chaussures pour aller à l’école, proposez-lui de choisir entre la paire de basket et la paire de bottes. Cela lui donnera le sentiment d’être autonome et écouté, que son avis et son choix sont importants. Vous avancez dans la même direction et évitez la confrontation.

Accueillez ses émotions

Il est primordial de laisser son enfant exprimer ses émotions, de l’écouter avec empathie et de poser des mots sur ce qu’il ressent. Vous pouvez mettre en place des outils autour des émotions pour l’aider à verbaliser ce qu’il traverse (livres, poster, roue des émotions, cartes…)

En conclusion…

Faites-vous confiance, ce cheminement vers une parentalité consciente est le vôtre.

Trouvez votre équilibre et prenez soin de vous, soyez épanouies au sein de votre foyer, de votre spiritualité, de votre vie sociale et professionnelle, mangez sainement, faites du sport. Vos enfants ont besoin de votre énergie, votre essence de vie, votre pleine présence pour évoluer sainement.

Placez votre confiance en Allah et invoquez-Le en leur faveur, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez leur offrir.